les nisrafim d’oufrane

Oufrane est le berceau d’une des plus anciennes communautés Juives d’Afrique du Nord et la plus ancienne du Maroc (~2500 ans). Après la destruction du Premier Temple, les survivants ayant quitté Jérusalem se sont installés à Oufrane. La palmeraie d’Oufrane étant placée sur la route commerciale du Soudan. Le village a été le témoin d’une terrible tragédie. En 1792 après la mort du sultan Mohammed ben Abdallah, un chef de clan du nom de Bou Hlassa terrorisait les habitants de la région. Il arriva un jour dans le souk des Ait Bou-Bker chez les Ait Ba-‘Amran, région d’Ifni, où soixante juifs d’Oufrane étaient présents pour leurs affaires. Il les a contraint à un ultimatum de huit jours pour se convertir ou de mourir dans un bûcher. L’horreur de cette décision figea tous les habitants d’Oufran. En effet, dans être région, musulmans et juifs cohabitaient dans l’entente et le respect. Huit jours plus tard, dix juifs avaient pu s’enfuir. Les autres, des adolescents et des hommes plus ou moins âgés sont habités d’une foi inébranlable. Ils sont décidés à ne pas céder à l’indicible et cruel chantage et se rendent au rendez-vous avec leur rabbin, Yehuda ben Naftali Afriat. Moise Knafo, avait ce jour-là, la Brit-Mila de son fils. Il vint, après avoir lui-même accomplit cette mitsva. Sa jeune femme, réussit à s’échapper en portant son nourrisson attaché derrière son dos. Après trois mois de marche elle arrive à Mogador sa ville natale. La famille Corcos, les accueillit. L’enfant a été sauvé perpétuant ainsi le nom Knafo. Dans le souk alors que le bûcher était prêt, les supplications et les hurlements de la population laissèrent insensible Bou Hlassa. Vaillants, les juifs d’une seule voix, récitèrent la prière du Chema. Naftali Afriat le rabbin de la communauté les poussait un par un au bûcher. Ils se jetèrent tous dans les flammes. Rabbi Naftali Afriat, fut le dernier à se jeter après s’être lavé les mains pour ses ablutions. Les cendres des cinquante tsadikkims sont inhumés au cimetière d’Ifrane dans un mausolée avec le Rilbash (Rabbi Yaakov Halévi Ben Shabat, illustre Kabaliste). Compte tenu de la kédoucha imprégnant l’endroit, le mausolé est interdit à la visite.

oufrane le berceau du judaisme marocain

En Tamazight ou Berbère, « Ifrane » signifie « grottes ». Nébuleuses, ces grottes ont légués leur nom à cette region, plus connue des juifs sous le nom d’Oufrane.

La légende raconte que c’est dans cette cité où a fleuri la plus ancienne communauté Juive, 3000 ans avant JC.

Lors de la première destruction du temple en 587 avant J.C. par Nabuchodonosor, les survivants traversèrent l’Egypte et la bordure septentrionale du Sahara, puis parvinrent au rivage atlantique de l’anti-atlas en 361 avant JC.

Ils s’installent ensuite dans les grottes, à l’orée de l’Oued Ifrane, en achetant l’autorisation de s’installer aux autochtones.

Ils construisirent un royaume appelé « la petite ou la seconde Jérusalem » avec pour roi Ephrati. Les inscriptions gravées sur les pierres tombales hébraïques du cimetière juif attestent d’une présence vieille de plus de 2000 ans. La sépulture de Rabbi Youssef Ben Mimoun, disparu en l’an 5 av- JC.